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formait au commandement de son père, de sa mère, du roi, etc., on suivait une morale conforme à la science de l’âme suprême ; en un mot, tout le pays brillait d’un éclat incomparable par son incomparable fidélité à la loi. Et l’auguste Vikramâditya, gardant les créatures, réprimant les méchants selon les prescriptions du Dandanîti[1] et du Râjanîti[2], jouissait de la royauté dans un bien-être parfait.

« Un jour, le gardien du parc vint trouver le roi et, après avoir fait l’anjali, lui donna cette nouvelle : Eh ! grand roi, un sanglier terrible, dont le corps est comme une montagne, semblable à Yama le messager de mort, est venu ; il a pénétré dans le bosquet des jeux. Il nous a tellement effrayés que nous avons déserté le jardin et nous sommes réfugiés jusqu’ici. Avise promptement aux moyens de repousser ce sanglier.

« Quand il eut entendu ce discours du gardien du parc, le roi, passionné pour la chasse, monta sur son éléphant et partit seul avec l’intention de repousser le sanglier. L’au-

  1. Code pénal.
  2. Code politique.