Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/199

Cette page a été validée par deux contributeurs.

gens placés autour de lui. Pour moi, j’ai été grand, et (maintenant) je ne suis pas grand. C’est ainsi que le mont Malaya rend semblables à lui, en leur communiquant une agréable odeur, les arbres de son voisinage ; c’est là ce qui fait la supériorité du mont Malaya. (Au contraire) le mont Sumeru est fait lui-même de pierreries ; mais il ne communique pas aux montagnes qui l’entourent le privilège d’être faites en pierreries, de sorte que le privilège qu’il a d’être fait de pierreries se trouve inutile. Cet exemple prouve que le devoir de l’homme qui ne relève de personne est de travailler à ce que ceux qui vont en refuge près de lui soient dans le bien-être. Le roi Candraçekhara est heureux de tous points dans son existence ; mais il faut que, chaque jour, il entre dans l’huile bouillante[1]. C’est une grande douleur ; cette douleur, il faut absolument que je fasse ce qui est nécessaire pour la briser.

« Après avoir fait ces raisonnements dans son esprit, le roi Vikramâditya se rendit de

  1. Ce qu’on appelle ici « huile bouillante » était appelé plus haut « source de feu ». — Pour l’huile bouillante, voir récit 14.