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toutes les richesses qu’il possédait ; il ne lui vaut rien d’habiter près de parents que leur opulence enorgueillit. — Après avoir roulé ces pensées dans son esprit en plusieurs manières, Purandara partit pour les pays étrangers.

« En errant par diverses contrées, il arriva près d’une ville voisine du Mont Malaya, et qui s’appelait Pîtapur. Dans cette ville, il entendit de nuit les pleurs d’une femme qui poussait des cris lamentables. Dès que le matin fut arrivé, il s’informa auprès des gens de la ville : Hier, dit-il, pendant la nuit, j’ai entendu pleurer une femme. — Les villageois lui répondirent : Nous aussi, chaque jour, pendant la nuit, nous entendons ces mêmes lamentations de femme ; mais nous ne savons qui est cette femme qui pleure ainsi. En entendant ces plaintes continuelles, nous redoutons quelque malheur et nous sommes dans des transes perpétuelles.

« Quand Purandara fut rentré dans son pays quelques jours après son arrivée, il raconta cette histoire au roi Vikramâditya. Le roi, l’ayant entendu, eut l’esprit envahi par la curiosité, et, pour connaître les particula-