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avait là un autel d’une divinité ; près de l’autel était un lac et, aux quatre côtés du lac, un quai enchâssé de pierreries et de cristaux. On voyait en ce lieu une femme supérieurement belle et un homme divinement beau ; seulement leurs têtes avaient été coupées, elles étaient à part ; et, près de ces têtes, quelques lignes gravées sur un rocher[1] annonçaient que, si quelque excellent personnage se coupait la tête pour la donner comme offrande, cet homme et cette femme reviendraient à la vie. Instruit de cette merveille par tout ce qu’il avait vu, Dhanadatta, en quittant l’étang, retourna dans sa demeure.

« Un jour, Dhanadatta, dans une conversation avec le roi, lui raconta cette aventure. À l’ouïe de ce récit, le roi fut bien étonné et dit : Dhanadatta, viens avec moi en ce lieu ; je suis curieux de voir cela. — Cette détermination prise, le roi, emmenant Dhanadatta, se rendit en ce lieu et, une fois arrivé, vit de ses propres yeux que tout était comme

  1. L’habitude d’écrire sur le roc est prouvée par les inscriptions de ce genre qui ont été découvertes depuis une cinquantaine d’années. — Elle n’est pas spéciale à l’Inde.