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nité que j’invoque (habituellement) s’est montrée bien favorable ; elle m’a donné cet ordre : Va près de l’auguste roi Vikramâditya ; il comblera tes désirs. — C’est pour cela que je me suis rendu près de toi.

« En entendant ces paroles du yogî, le roi se dit : Ce yogî, pour n’avoir pas bien saisi le sens des Çâstras, est déchu de son yogisme ; il s’est rendu malheureux par le désir des jouissances mondaines. Or, il faut satisfaire le désir des malheureux. — En faisant ces réflexions, il prit une détermination. Voici laquelle : au milieu d’une ville, il fit construire une maison superbe et la donna au yogî. Il lui donna aussi cent jeunes femmes couvertes d’ornements variés, cent villages, une quantité de richesses, d’esclaves mâles et femelles, de vaches, de buffles, d’éléphants, de chevaux, etc. Après quoi, s’élevant au moyen de ses chaussures magiques, il rentra dans la ville royale par le chemin des airs avec la rapidité du vent. Quant au yogî, il goûta des jouissances et des délices supérieures à tout ce qu’il avait désiré. »


La cinquième figure dit encore au roi Bhoja : « Hé ! roi Bhoja, si tu as une capacité