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que j’ai connu le grain de beauté qui est sur la cuisse de Bhânumatî. — À ces mots, le roi se dit : « C’est le guru Çârdânanda » ; et, soulevant le rideau, il offrit, de concert avec son fils, ses hommages au guru. — Le roi, plein de joie, combla d’éloges le conseiller : « Conseiller, lui dit-il, tu es un grand homme. Je te dois la conservation de la vie de mon guru et même de mon fils. »

Quand le mendiant eut fait ce récit à Vikramâditya, il ajouta : « Roi, tu dois conclure de là que celui qui fréquente les gens de bien a beaucoup d’avantages. »

Le roi Vikramâditya, après avoir entendu ce discours de la bouche du brahmane, fut tout réjoui, il donna au brahmane dix millions de pagodes. Le mendiant les prit et s’en retourna chez lui.

Le roi dit à son trésorier : « Quand il viendra un pauvre, donne-lui mille pagodes ; tu en donneras dix mille à celui qui fera une demande, cent mille à celui qui invoquera le Çâstra[1]. C’est seulement sur mon ordre exprès que tu donneras dix millions. »

La première figure ajouta : Écoute, roi

  1. Livre faisant autorité.