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ront. » — À l’ouïe de ces paroles, le fils du roi retrancha mi et répéta .

« Çârdânanda reprit : « Roi[1], si tu désires la prospérité du prince, donne aux brahmanes des objets de diverse nature. C’est en faisant des dons aux maîtres de maison que tu effaceras le péché. » — À l’ouïe de ces paroles, le fils du roi fut remis en santé[2].

« Quand tous apprirent l’histoire du fils du roi, du tigre et du singe, ils furent émerveillés.

« Le roi, surpris, dit à la jeune fille : Hé ! jeune fille, quand es-tu sortie de la maison ? ou bien comment, restant à la maison, as-tu su ce qui s’est passé dans la forêt, entre ce tigre, ce singe et cet homme ? Çârdânanda, entendant ces paroles, dit : Par la faveur d’une divinité puissante, Sarasvatî[3] est sur le bout de ma langue ; je connais tout, de même

  1. Raja
  2. On voit que les quatre phrases dites par Çârdânanda commencent successivement par les syllabes vi-se-mi-râ. Après chaque phrase, le prince dit une syllabe de moins ; et, quand la quatrième phrase est finie, il n’en dit plus aucune et est guéri. — Il est impossible de rendre cela par la traduction.
  3. Déesse de l’éloquence.