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cuisse du fils du roi et se mit à dormir. Le tigre, reprenant la parole, dit au fils du roi : Ô prince royal, pourquoi as-tu confiance dans la race des singes ? Livre-moi le singe en le jetant en bas ; il est ma nourriture, certes ! N’aie pas peur de moi ! — Le prince, ayant entendu les paroles du tigre, jeta le singe en bas, pour le lui livrer. Mais le singe, en tombant, s’attacha aux branches, et resta au milieu de l’arbre sans tomber sur le sol : Ce que voyant, le fils du roi fut extrêmement confus. Le singe dit : Fils du roi, n’aie pas peur.

« Quand vint le matin, le tigre s’en alla, et le fils du roi, devenu fou, se mit à errer dans la forêt en répétant : Visemirâ, Visemirâ.

« Le cheval du prince était revenu (de lui-même) en ville à son écurie. Le roi, voyant le cheval et n’apercevant pas le prince, fut dans un trouble extrême. Accompagné de son entourage, il se mit à la recherche de son fils et entra dans la forêt ; il y trouva le prince qui errait en répétant : Visemirâ, Visemirâ. — Le roi conduisit le prince dans sa demeure et lui administra divers mantras[1]

  1. Paroles magiques.