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les attributs d’Indra, l’héroïsme, l’énergie, la fermeté, la profondeur, la sévérité, l’activité, l’intelligence, la science appartenaient à l’auguste Vikramâditya. Alors le roi se dit : « C’est en faisant des largesses par le conseil du brahmane Siddhasena que j’ai obtenu ce siège divin. » — Cette réflexion le remplit de bienveillance à l’égard du brahmane Siddhasena, et il en fit un membre de son conseil, le chef des Pandits.

Le roi, dans son conseil, recevait chaque jour des centaines d’hommes versés dans le Veda, des docteurs du Vedanta, du Mimamsa, du Tarkiya, des partisans du système Sankhya, de celui de Patanjali, du Vaiçeshika, des adhérents du Kalpavyâkarana, du Nirukta, du Jyotisha, de la Smriti, et avec eux des acteurs, des actrices, richement parés, des hommes qui connaissaient divers çâstras, le code politique, le code pénal, les livres de médecine, etc., l’auguste Kalidâça, Vararuci, Bhavabhûti, Xapanaka, Amarasimha, Çanku, Vetâlabhatta, Ghatakapûri, Varâha, Mihir, Dhanvantir, etc. En compagnie de ce cortège de savants, le roi goûtait les poèmes divers composés en conformité des divers Çâstras et savourait dans un bonheur parfait les douceurs de la royauté.