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du Çinçapa, monta sur l’arbre et coupa avec un glaive les liens du cadavre qui tomba sur le sol. À peine le roi était-il descendu que le cadavre, montant sur l’arbre, se retrouva dans la même position qu’auparavant. Le roi, quelque peu étonné, remonta sur l’arbre, prit le cadavre et descendit.

En cet instant, le Vetâla Agni, connaissant l’infortune du roi, se présenta devant lui et lui fit 25 récits qui dissipèrent sa fatigue. (Le détail de ces 25 récits se trouve dans le Vetâlapancavimçati). — (Après quoi le Vetâla) dit : « Ô grand roi, ce yogî est un grand magicien ; il t’a amené parce qu’il sait que tu es un homme supérieur, dans l’espoir de t’offrir en sacrifice pour gagner l’homme d’or. Sois donc bien sur tes gardes. Lorsque ce yogî te dira de faire quelque chose, songe que, si tu aides les méchants, cela ne te tournera pas à bien. »

Ce discours étonna le roi et le porta à faire les réflexions suivantes : ce yogî a abandonné femme, enfants, etc., et s’est fait ermite ; moi, roi du pays, je suis le protecteur de plus d’une personne ; il a le dessein de m’offrir un sacrifice pour gagner l’homme d’or. La richesse est son but suprême, le