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dans le péritoine pendant les efforts de miction. Les bords de la déchirure sont presque toujours filandreux, ecchymosés, si l’ouverture du cadavre est faite peu de temps après la rupture de la poche urinaire et une certaine quantité de sang est épanchée dans le tissu conjonctif des membranes superposées. Si l’animal meurt quinze ou vingt jours après la rupture de la vessie, les bords de la déchirure sont épaissis, grumeleux et la cicatrisation commence à se faire. Plusieurs cas de cette nature ont été observés par des praticiens distingués.

Outre ces lésions on trouve une grande quantité d’urine épanchée dans la cavité abdominale, cette dernière en renferme parfois plus de cent cinquante litres ; le tissu conjonctif de la région abdominale est infiltré d’urine, les muscles, les intestins, ont perdu leur couleur, ils sont devenus pâles, flasques, sans ténacité et répandent une odeur d’urine très-prononcée. Le péritoine varie de nuance : tantôt il présente çà et là de légères plaques noirâtres, à bord circonscrit, se déchirant par la moindre pression ; tantôt, l’inflammation n’ayant pas fait autant de progrès, il n’a acquis qu’une couleur plombée.

Quand le rein a suppuré et s’est perforé, la matière purulente, mélangée à l’urine secrétée, se répand aussi dans le péritoine et enflamme cette membrane, mais, dans ce cas, l’urine épanchée est en moins grande quantité que celle que l’on trouve à la suite de la rupture de la vessie. Il peut aussi arriver, dans le cas de rupture de cette poche ou la