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prononcée de l’odorat et qui ne peut avoir une bien grande valeur surtout quand la vessie est rupturée depuis peu de temps.

Comme on le voit, il n’y a guère que l’exploration de la vessie qui peut donner quelques signes d’une certaine importance sur la rupture de cette poche, les autres signes que nous avons mentionnés n’étant pas toujours constants.

Mais bientôt apparaissent des complications qui ne laissent plus exister de doute sur la période de la maladie et par conséquent sur l’état du sujet.

En effet, à peine quelques heures se sont-elles écoulées, que de nouveaux symptômes apparaissent ; ils dénoncent d’autres douleurs abdominales moins intenses, il est vrai, que celles par lesquelles s’exprime la rétention d’urine, mais plus profondes, plus oppressives et surtout plus irrémédiables. Ces symptômes sont ceux de la péritonite, déterminée par le débordement de l’urine dans la cavité abdominale après la rupture de la vessie. On voit alors que les animaux deviennent tristes, s’éloignent de leur crèche, portent la tête basse et restent comme concentrés en eux-mêmes, insensibles à toutes les excitations extérieures ; leur facies exprime un profond accablement. Puis, lorsqu’ils ressentent les premières atteintes des douleurs causées par l’action irritante de l’urine sur le péritoine, ils se livrent à des efforts expulsifs qui donnent lieu à la réjection des matières excrémentitielles et qui peuvent même