Page:Faurie - De l’affection calculeuse des voies urinaires du bœuf.djvu/44

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

au procédé suivant dû à M. Caussé. Ce procédé consiste à déterminer si le canal de l’urèthre est vide ou s’il est rempli par l’urine. Pour cela, avec les doigts de l’une et de l’autre main, on exerce une pression sur le canal de l’urèthre au-dessous de l’arcade ischiale, puis avec les doigts d’une main, on remonte en pressant toujours jusqu’au-dessus de l’arcade dans l’intention d’évacuer l’urèthre du liquide qu’il peut contenir, les doigts de l’autre main restant toujours à leur première place, c’est-à-dire au-dessous de l’arcade ischiale. Si au même instant on cesse de comprimer au-dessous de l’arcade ischiale, les doigts de l’autre main, situés au-dessus, ressentent le frémissement du liquide qui rentre dans la partie du canal, d’où il vient d’être expulsé, de là il s’ensuit que le calcul est situé à l’S du pénis. Dans le cas contraire, c’est-à-dire si on ne ressent aucun frémissement, le canal est vide et le calcul est arrêté au col de la vessie.

Ces moyens d’investigation ne sont pas toujours indispensables pour le praticien qui a l’occasion d’observer un grand nombre d’animaux calculeux, mais il n’en est plus de même pour le jeune débutant ; celui-ci, en effet, a besoin de mettre en jeu tous les moyens dont il peut disposer pour éviter une erreur de diagnostic très-préjudiciable, non seulement pour l’intérêt de son client, mais encore pour sa réputation propre, surtout dans le cas d’affection calculeuse, car, après la mort de l’animal, chacun peut s’assurer de la véracité du diagnostic.