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occasionnent des symptômes excessivement graves, aussi il est de la haute importance de faire ressortir, avec quelques détails, les bases sur lesquelles on doit s’appuyer pour arriver à un diagnostic certain.

Les symptômes que l’on constate dans le cas de calcul uréthral, varient d’intensité suivant que l’obstruction du canal est incomplète ou complète.

Dans le premier cas, c’est-à-dire quand le calcul ne détermine qu’une obstruction incomplète, la dysurie est le principal symptôme que l’on constate, l’urine coule en un mince filet ou goutte à goutte, et l’animal éprouve parfois de légères coliques.

Dans le deuxième cas, c’est-à-dire quand le calcul détermine une obstruction complète du canal de l’urèthre ; l’urine, qui est sécrétée d’une façon continue par les reins, s’accumule dans le réservoir urinaire, distend ses parois outre mesure et la miction ne pouvant s’effectuer, malgré l’énergie des efforts expulsifs, tous les symptômes déjà indiqués à propos de la rétention urinaire produite par les calculs vésicaux, se manifestent avec une haute intensité ; le bond uréthral est même plus prononcé et il existe en plus un gonflement du pénis dû à la dilatation du canal de l’urèthre, gonflement bientôt suivi d’une infiltration légère du périnée.

Mais ces symptômes sont-ils suffisants pour pouvoir porter un diagnostic certain ? On peut, d’une manière générale, répondre par l’affirmative, mais il y aurait toutefois de l’imprudence à se prononcer pour l’existence d’un calcul avant de se livrer à un