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Aussi, d’après M. Caussé, l’affection calculeuse ne sévit point avec la même intensité sur tous les points de la plaine. Ce vétérinaire a remarqué que les bœufs qui sont abreuvés avec l’eau du canal y sont très-peu sujets, tandis que ceux qui sont abreuvés avec les eaux séléniteuses en sont atteints fréquemment.

M. Lafosse, professeur à l’École vétérinaire de Toulouse, a aussi « observé que dans le pays toulousain il existe une corrélation entre la fréquence des calculs du boeuf, formés de phosphate, de carbonate de chaux et de magnésie, avec la constitution des terrains recélant la plus forte proportion de ces sels qui, par suite, doivent se trouver plus abondants dans les aliments et dans les eaux des puits et des réservoirs. »

Les aliments et les boissons jouent donc un grand rôle, comme nous venons de le voir, dans la formation des calculs urinaires, mais il est une autre cause non moins importante, c’est, d’après M. Lafosse, le « mode suivant lequel s’effectue la nutrition. »

En effet, la nutrition est variable suivant les âges ; — dans le jeune âge, c’est-à-dire pendant la période de croissance, l’organisme a besoin d’une grande quantité de matériaux, et il emprunte, aux aliments et aux boissons, une forte proportion de phosphate, de carbonate de chaux et de magnésie, d’acide silicique, etc. ; aussi ces matières se trouvent-elles en petite quantité dans l’urine de ces animaux ; — dans