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la volonté de faire fleurir dans l’esprit les forces équilibrées qui font l’univers harmonieux. Les Iraniens qui avaient suivi la vallée du Gange durent se laisser aller d’abord à l’ivresse des sens. Gardant encore en eux le silence et la fraîcheur des cimes, ils s’enfonçaient sans transition dans un monde écrasant d’ardeur et de fécondité.

Jamais, en aucun point du globe, l’homme ne s’était trouvé en présence d’une nature aussi généreuse et aussi féroce à la fois. La mort et la vie s’y imposent avec une telle violence qu’il était forcé de les subir comme elles se présentaient. Pour échapper aux saisons mortes, pour trouver les saisons vivantes, il lui suffisait