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VANA-PARVA.

leux. Au récit de ces exploits, les cœurs des princes les plus héroïques, lions des rois, furent émus de crainte, de joie et d’admirâtion. Dis-moi entièrement quelque autre chose, qu’ait faite ce fils de Prithâ ; car je ne vois de Djishnou rien de méprisé ou qui ait une très-faible importance. Raconte-moi donc toute la conduite de ce héros. » 1520-1521-1522-1523.

Vaîçampâyana lui répondit :

Je vais, mon père, te raconter du magnanime cette narration grande, divine et qui, tigre des Kourouides, ressemble au prodige ; 1524.

Ce combat corps à corps, mortel sans péché, avec l’immortel aux trois yeux. Écoute entièrement cette rencontre du Prithide avec le Dieu des Dieux. 1526.

Ce prince à l’héroïsme sans mesure était donc allé, sur l’ordre d’Youddhishthira, voir Çakra, le roi des Souras, et Çankara, le Dieu des Dieux. 1526.

Arjouna aux longs bras, à la grande force, avait, pour le succès de son affaire, pris son arc céleste ; il portait son épée à la poignée d’or. 1527.

Le Kourouide au grand cœur, sire, le héros de tous les mondes se dirigea sur la région septentrionale, vers les cimes de l’Himalaya ; et, doué d’une vitesse supérieure, la résolution bien arrêtée dans son devoir, Aîndri aniva seul dans un bois épineux, effroyable même. 1528-1529.

Il était riche de fruits et de fleurs variées, habité par des volatiles de toutes les sortes, peuplé de quadrupèdes en toutes les espèces, fréquenté des Siddhas et des Tchâranas. 1530.

Au moment où le fils de Kountî s’avança dans ce bois, un bruit de conques et de patahas éclata dans le ciel.