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LE MAHA-BHARATA.

par son énergie, non par la sainte écriture ; sois donc, fils de Pândou, un homme énergique, mais non par les efforts de ta pénitence. 1326.

» L’énergie est le principe de la richesse : ce qui est différent n’est pas vrai. Cet effet ne tient pas au principe, comme l’ombre d’hiver n’est pas attachée à l’arbre. 1327.

» L’abandon de la richesse sera fait par qui a le désir d’une chose plus heureuse. Que l’analogie des semences ne fasse pas naître ici, fils de Kountî, un doute pour toi. 1328.

» Une chose n’est pas égale à une autre chose. On ne fera pas de vente là où l’on n’espérera point de profit : ce serait en effet gratter un âne. 1329.

» C’est ainsi qu’en abandonnant ce petit devoir de sa profession, l’homme sage obtient un grand avantage : telle est la décision. 1330.

» Les savants emploient des amis à diviser l’ennemi, qui s’est concilié des amitiés : ils ôtent la puissance à un jeune ennemi, abandonné par des amis, qui diffèrent d’opinions et de sentiments. 1331.

» L’homme d’une grande vigueur, sire, fait la guerre par son énergie ; et ce n’est ni par les efforts de sa pénitence, ni par des oblations, qu’il soumet à lui toutes tes créatures. 1332.

» Il est possible de toute manière à des ennemis faibles rassemblés d’exterminer un ennemi fort, comme des abeilles peuvent détruire l’homme, qui ravit leurs rayons. 1333.

» Tel que le soleil nourrit et dévore toutes les créatures de ses rayons : ainsi toi, sire, sois égal au soleil. 1334.

» C’est là, majesté, l’antique devoir, comme nous l’a