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VANA-PARVA.

» Celui, qui, aveuglé par l’amour et l’avarice, ne voit pas la nature du devoir, est un insensé, qui mérite la mort chez tous les êtres, et dans cette vie et dans l’autre monde. 1297.

» Évidemment, sire, tu ne connais pas l’utile, embrassant les choses, qui lui sont propres. Connais-tu sa nature elle-même et, qui plus est, sa transformation ? 1298.

» L’infortune existe, pense-t-on, dans la décadence ou l’extinction, par la vieillesse ou la mort ; mais c’est là une chose, attachée à notre condition. 1299.

» Le plaisir naît des cinq organes sensuels de l’esprit et du cœur, qui résident dans les objets des sens. 1300.

» L’amour, voilà mon sentiment ! est le plus grand fruit des œuvres. C’est ainsi que j’ai considéré, chacun à part, le juste, l’utile et l’amour. 1301.

» Quiconque n’est pas entièrement livré au devoir, ne regarde pas l’utile comme son premier objet, et n’a pas les mêmes sentiments sur l’amour, cultivera toujours ces trois choses à la fois. 1302.

» Que l’homme cultive le devoir d’abord, la richesse, au milieu, et, en dernier lieu, l’amour ; qu’il observe journellement ce précepte : c’est la règle établie dans le Çâstra. 1303.

» Qu’il cultive l’amour d’abord, la richesse au milieu, et, en dernier lieu, le devoir ; qu’il fasse ainsi dans la jeunesse : c’est aussi la règle établie dans le Çâstra. 1304.

» Le sage, qui sait les temps, ayant distribué à propos le juste, l’utile et l’amour, comme il convient, ô le plus éloquent des êtres, qui sont doués de la parole, les cultivera successivement tous les trois. 1305.

» Si la délivrance de l’âme est le principal objet de