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VANA-PARVA.

la vérité des véridiques, la patience est le sacrifice, la patience est la placidité. 1104.

» Comment un homme de ma condition pourrait-il, Krishna, rejeter la patience, qui est telle et dans laquelle résident, et les Védas, et la vérité, et les sacrifices, et les mondes ? 1105.

» Un homme, qui a cette connaissance, doit toujours pardonner : alors qu’il a tout pardonné, le Véda est accompli.

» Aux patients appartient ce monde, l’autre monde est encore aux patients : ici-bas, ils désirent l’honneur, et, dans l’autre vie, la voie bienheureuse. 1106-1107.

» Les mondes les plus élevés sont réservés à ceux, de qui la patience a toujours surmonté la colère : la patience est donc estimée supérieure. » 1108.

» Tels sont les couplets, que chanta jadis le Kaçyapide toujours à la louange des hommes patients. Maintenant que tu les as entendus, Draâupadî, mets ton plaisir dans la patience et ne conçois pas de colère. 1109.

» Le fils de Çântanou, mon grand-oncle paternel, estimera beaucoup la placidité, et cette vertu sera en grande estime devant Krishna, le fils de Dévak. 1110.

» L’Atchârya et Vidoura, né de la femme esclave, défendront la paix de l’esprit ; Kripa et Sandjaya soutiendront aussi la paix de l’esprit. 1111.

» Somadatta, Youyoutsou et le fills de Drona, et Vyâsa, mon grand-oncle paternel, vantent sans cesse la paix de l’esprit. 1112.

» Appuyé de ces hommes, le roi Dhritarâsthtra, de qui les aspirations se portent sans cesse vers le calme de l’âme, me rendra, je pense, mon royaume, si mon esprit ne succombe pas à la cupidité. 1113.