» Les esclaves, les fils, les serviteurs et même les gens d’une condition neutre adressent à l’homme d’une telle patience, mon enfant, un langage désagréable. 1041.
» Des insensés méprisent ce mortel patient et portent leurs désirs sur ses épouses ; et ses épouses elles-mêmes deviennent comme ceux-ci les souhaitent. 1042.
» S’ils n’ont pas mérité du souverain un léger châtiment, ces hommes, qui sont toujours contents, ils pèchent néanmoins, et font des choses, qui nuisent comme les méchants eux-mêmes. 1043.
» Voilà avec un grand nombre d’autres les défauts des hommes, qui ont de la patience. Voici maintenant, fils de Virotchana, les défauts de ceux, qui n’en ont pas. 1044.
» S’il est, à tort ou à raison, toujours occupé de sa passion, l’homme irascible inflige différents châtiments par sa rigueur. 1045.
» Jouet de sa passion, il obtient par elle l’inimitié de ses amis, il obtient par elle la haine du monde et de sa famille. 1046.
» L’homme doit au dégoût, qu’il inspire, l’abandon des biens, le blâme, le mépris, le chagrin, la haine, le délire et des ennemis. 1047.
» Celui, qui inflige aux enfants de Manou diverses punitions, effets de sa colère, ne jouit pas long-temps de l’empire, de la vie et de sa famille. 1048.
» Celui, qui accole à sa rigueur des bourreaux et des aides, effraye le monde, comme un serpent, qui s’est glissé dans une maison. 1049.
» Comment l’homme, qui inspire de la crainte au monde, pourra-t-il sauver sa vie ? Le monde saisit une occasion, qu’il découvre, et lui ôte la vie nécessairement ! 1050.