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LE MAHA-BHARATA.

et anachorttes, des fruits les plus exquis et des plus succulentes racines. 945-946.

Là, comme le père de ces rois Pândouides, établis dans cette grande forêt, Dhaâumya, l’archi-brahme domestique, à la vaste splendeur, célébra les sacrifices, les oblations aux Mânes et les autres cérémonies. 947.

Or, le rishi Markandéya, à la vive et brûlante lumière, l’hôte des Pourânas, vint à cet hermitage, où habitaient les heureux fils de Pândou, depuis qu’ils avaient quitté le royaume. 948.

Le puissant Youddhishthira, le chef des Kourouides, au grand cœur, à l’âme incomparable, honora l’arrivée chez lui de l’illustre anachorète, flamboyant tel qu’un feu allumé, en honneur chez les hommes, les rishis et les Dieux. 949.

Quand le magnanime solitaire, à la splendeur sans mesure, vit la noire Draâupadî, Youddhishthira, Bhîma et Arjouna, il se mit à rire au milieu des pénitents, lui, qui savait tout, lui, à qui sa pensée offrait le souvenir de Râma.

Dharmarâdja lui dit avec un air incertain : « Tous ces ascètes sont pleins de gravité. Pourquoi ta sainteté rit-elle ainsi en me regardant, à la vue des pénitents, comme si elle était joyeuse ? » 960-961.

Markandéya lui répondit :

« Mon enfant, je ne suis pas joyeux et je ne ris pas. L’impertinence, fille de la joie, ne s’est pas glissée dans mon cœur ; mais, il n’y a qu’un instant, à la vue de ton infortune, je me suis souvenu de Râma le Daçarathide, fidèle à sa parole. 962.

» Ce fut un roi, qui habita dans les bois avec Lakshmana, pour obéir à l’ordre de son père. Je l’ai vu jadis.