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VANA-PARVA.

Il descendit de son char, et ce roi, le meilleur de ceux, qui soutiennent le devoir, entra dans cette forêt, accompagné de ses frères, escorté de ses gens, comme Indra à la force sans mesure entre dans le Trivishtapa. 939.

Les Siddhas et les Tchâranas, qui avaient le désir de voir ce prince fidèle au devoir de la vérité, s’approchèrent tous de lui, et les habitants du bois se mirent à ses côtés, environnant ce lion intelligent des rois. 940.

Il s’inclina devant tous les Siddhas et honoré de leurs hommages comme un roi ou comme un Dieu, le plus vertueux des hommes vertueux entra, accompagné de tous les principaux brahmes, et tenant les paumes de ses deux mains jointes à ses tempes. 941.

Ce roi magnanime, au saint caractère, s’approcha d’eux comme un père, et, recevant, en échange des siens, les hommages de ces pénitents, adonnés au devoir, il vint s’asseoir au pied d’un grand arbre, couvert de fleurs. 942.

Bhîma, Krishna, Dhanandjaya, les deux jumeaux et les suivants du roi donnèrent la liberté à leurs chevaux, et tous ces chefs des Bharatides restèrent là sans contrainte.

Telle qu’une grande montagne brille par un troupeau d’éléphants, ainsi les cinq magnanimes archers, fils de Pândou, rassemblés en ce lieu, faisaient alors briller cette habitation aux grands arbres, qui tenait inclinées ses lianes étendues. 943-944.

Arrivés dans cette forêt, les fils du roi des hommes, parvenus avec peine dans ce bois, y demeurèrent paisiblement et passèrent le temps, semblables à Indra, dans ces heureuses forêts, composées des shorées de la Saraswatî.

Le monarque, chef des Rourouides, à la haute dignité, rassasia dans ce bois tous les principaux brahmes, Yatis