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VANA-PARVA.

ments et des vaches, aux brabmes, qui répandent les eaux de l’instruction. 903-904.

Des serviteurs, au nombre de vingt et plus, ayant rassemblé et pris toutes les armes, les arcs, les traits, les dards enflammés, les cordes d’arc, les machines, enfin toutes les flèches, se mirent en route. 905.

Indraséna recueillit, à la hâte, les nourrices, les servantes, les vêtements et les parures de la fille du roi, et partit le dernier sur son char. 906.

Ensuite, les citadins s’approchèrent du plus vertueux des Kourouides, et décrivirent, d’une âme joyeuse, un pradakshina ; les brahmes et tous les principaux des Kouroudjangalains s’inclinèrent d’un esprit serein. 907.

Dharmarâdja les salua d’une ame paisible avec ses frères, et le magnanime souverain de la terre se tint, les yeux fixés sur la foule des Kouroudjangalains. 908.

Le sublime enfant de Rourou de leur témoigner les sentiments d’un père à l’égard de ses fils, et ceux-ci de se montrer pour le chef des Bharatides comme des fils à l’égard de leur père. 909.

Alors, ces foules d’hommes distingués s’approchent du héros des Kourouides, l’environnent, et tous, remplis de confusion, sire, et la face baignée de larmes, ils disent : « Hélas ! notre protecteur ! hélas ! le devoir, qui s’en va !

» Tu es le plus excellent des Kourouides, le seigneur, et comme le père des créatures, où vas-tu, Dharmarâdja, quand tu auras abandonné ces habitants de la ville et des campagnes, quand tu nous auras délaissés, nous, tes fils ? 910-911.

» Honte au fils de Dhritarâshtra, à l’âme bien cruelle ! Honte au fils de Soubala ! Honte à Karna, aux pensées