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SABHA-PARVA.

les enfants de Kourou sont tous aveuglés par la démence et l’avarice. 2336.

» Les hommes qui sont nés dans leurs familles sont affreusement tourmentés par les vices ; mais les princes, de qui tu es l’épouse, noble dame, ne désertent pas notre sentier de vertus. 2357.

» Une telle conduite te sied, Pântchâlî, à toi, qui, tombée même dans l’infortuné, n’a pas encore appris d’elle à mépriser le devoir. 2358.

» Vois ici Drona et ces autres vieillards, qui, versés dans la science des devoirs, se tiennent pareils à des morts, inclinant leurs corps, en quelque sorte, privés de l’âme, qui les animait. 2350.

» Mais Youddhishthira est une autorité dans cette question : il sait si tu as été vraiment gagnée ou non ; il peut nous le dire lui-même. » 2360.

Quand le fils de Dhritarâshtra vit là cette reine infortunée, qui poussait des gémissements comme les cris d’une pygargue, et ces rois qui, retenus par sa crainte, n’osaient dire une seule parole, soit bonne, soit mauvaise ; quand Douryodhana vit ces fils et petits-fils de rois garder le silence, il tint alors de lui-raéme ce langage à la fille du roi de Pântchâla : 2361-2362.

« Que la solution de cette question, Pântchâli, soit remise au jugement de Bhîma, ce héros au grand courage, d’Arjouna, de Sahadéva et de Nakoula même, ton époux ! Qu’ils donnent eux-mêmes, Yajnasénî, cette réponse, que tu demandes. 2363.

» S’ils disent au milieu de ces nobles personnes que Youddhishthira n’était pas le maître à l’égard de toi, Pântchâlî ; s’ils disent tous que le Roi-du-Devoir manqua m