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SABHA-PARVA.

accompagné des Yavanas, lui amène des chevaux de noble race, légers, rapides comme le vent, et, chargé d’un tribut complet, il attend même à sa porte le moment d’être admis. 1834-1835.

» Bhagadatta, le roi du Prâgdjyotisha, se retire après qu’il a fait hommage au souverain d’épées aux poignées d’ivoire sur un plat entièrement fait de saphyr. 1836.

» J’ai vu attendre là par troupeaux à sa porte, coiffés de turbans et chargés de tributs, les rois de toutes les couleurs venus de mainte et mainte région, ceux-ci à deux, ceux-là à trois yeux, plusieurs à un seul œil placé au milieu du front, les uns monopèdes, les autres anthropophages velus, habitant au bout du monde. 1837-1838.

» Ils avaient amené des myriades d’ânes, répandus çà et là, nés sur les rives de la Vankshoû, doués de l’ardeur et de la taille, aux cous noirs, aux grands corps, bien dressés et capables de soutenir une longue route. Ils donnèrent au puissant monarque une masse d’argent et d’or en guise de tribut. 1839-1840.

» Ils obtinrent l’entrée dans le palais d’Youddhishthira, après qu’il eut reçu d’eux leurs chevaux d’une grande vîtesse, enfants des forêts, charmants à voir, les uns de couleur blanche, ceux-là pareils à la cochenille, les autres semblables à l’arc-en-ciel, ceux-là bigarrés de diverses couleurs, d’autres, qui ressemblaient aux nuages de l’aurore et du crépuscule. 1841-1842.

» Les monopèdes lui ont donné une quantité d’or inappréciable. J’ai vu attendre à sa porte les hinois, les Çakas, les Andras, les Varvaras, qui demeurent au milieu des forêts, les Vârshnéyas, les Harahoûnas, les rois habitant l’Himâlaya et différents princes venus des contrées