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LE MAHA-BHARATA.

approuvèrent ce jeu, ô le plus vertueux des brahmes ? Et qui furent ceux, qui ne l’empêchèrent pas ? 1787.

» Je désire l’entendre conté de ta bouche avec étendue ; car ce fut pour la terre, saint brahme, la racine de sa perte. » 1788.

Vaîçampâyana répondit :

Écoute donc ! je vais te le raconter avec détail, ô le plus juste des Bharatides, si ta volonté est encore de prêter l’oreille à mes récits. 1789.

Dhritarâsthra, le fils d’Ambikâ, ayant connu l’opinion de Vidoura, dit encore ces mots en particulier à Douryodhana : 1790.

« Loin d’ici le jeu, fils de Gândhâri ! Vidoura ne lui donne pas des éloges ; et ce prince à la grande intelligence ne nous dira jamais ce qui n’est pas notre bien.

» Ce que dit Vidoura est, à mon avis, le bien par excellence. Fais ce qu’il dit, mon fils : c’est là, je pense, ton intérêt. 1791-1792.

» Vidoura, le grand poète, sait tout le Çâstra, accompagné des mystères, que le vénérable Dévarshi, Vrihaspati à la vaste intelligence, le précepteur d’Indra, enseigna au sage monarque des Immortels. 1793.

» Je me tiens toujours, mon fils, docile à sa parole. Celui, que je regarde comme le plus grand des Kourouides, c’est, ou le prudent Vidoura, ou bien, sire, Ouddhava aux grandes pensées, honoré chez les Vrishnides. Loin de toi ce jeu, mon fils ! On a toujours vu le jeu engendrer la désunion ; 1794-1795.

» Et la désunion est la perte d’un royaume ! Évite cela, mon fils. On dit que le premier devoir d’un fils est d’obéir à son père et à sa mère. 1796.