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ADI-PARVA.

tarâshtra : « Ton désir le plus cher est accompli ! tu as brûlé les fils de Pândou ! » 5861.

Et, parlant ainsi, ils écartent, ils éteignent le feu pour chercher ce qui restait encore des Pândouides ; ils voient la Nishâdî aux cinq fils et s’imaginent qu’ils sont la vertueuse mère et ses nobles enfants. 5862.

Mais aucun de ces hommes ne vit la caverne, dont le mineur avait caché l’ouverture avec un amas de poussière, en balayant cette maison. 5863.

Les citadins ensuite d’informer Dhritarâshtra que le feu avait consumé les cinq Pândouides et son conseiller Pourotchana. 5864.

Dès qu’il eut ouï la perte des fils de Pândou, immense catastrophe, le roi Dhritarâshtra gémit dans une profonde douleur : 5865.

« En ce jour que ces héros ont été brûlés jusqu’au dernier avec leur mère, le roi Pândou, mon frère à la vaste renommée, est mort véritablement ! 5866.

» Que des hommes s’en aillent promptement à la cité de Vâranâvata ! Qu’ils rendent les derniers honneurs à ces héros et à la fille du roi de Kountî ! 5867.

» Qu’on célèbre des funérailles grandes, pompeuses, dignes de leur famille ! Que ceux, qui furent leurs amis, se rendent vers les victimes de ce malheur ! 5868.

« Qu’on prenne sur mes richesses pour accomplir dans ce triste événement tout ce qu’il est en mon pouvoir de célébrer à l’honneur des Pândouides et de Kountî ! »

Ces paroles dites, Dhritarâshtra, le fils d’Ambikâ, de célébrer, environné de ses parents, la cérémonie de l’eau en l’honneur des fils de Pândou. 5869-5870.

Tous, s’abandonnant à la plus vive douleur, ils pleu-