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SABHA-PARVA.

mains d’Youddhishthira, et goûta dans son palais, auguste Djanamédjaya, le doux repos, que méritait une entreprise menée à si bonne fin. 1182.

Vaîçampâyana dit encore :

Maintenant je vais raconter les exploits et les victoires de Nakoula ; je dirai comment ce héros illustre a surpassé même les espérances vaincues des bénédictions, que le Vasoudévide avait répandues sur lui à son départ. 1183.

Sorti du Khândavaprastha, l’intelligent héros se dirigea vers les régions du couchant et s’avança à la tête d’une nombreuse armée. 1184.

Il ébranlait toute la terre avec le bruit des roues de ses chars, avec les violents cris de guerre et les menaçantes clameurs des soldats. 1185.

Il courut sur Rohitaka, ville chère à Kârttikéya, délicieuse, très-opulente, riche en troupeaux et en grains, pleine de vaches et de taureaux. 1186.

Là, il soutint une grande bataille contre des héros, semblables à des paons enivrés. Le héros à l’éclatante splendeur soumit à sa puissance la terre du Marou entièrement, pays bien riche en grains, Çaîrîshaka, Alahéttha, et Akroça, le saint roi, avec lequel fut engagée une terrible bataille. 1187-1188.

Quand il eut vaincu les Daçârnas, le fils de Pândou tourna ses armes contre cinq royaumes, les Çivis, les Trigarttas, les Ambashthas, les Màlavas et les Karpatas.

Après qu’il eut circulé chez les Madyakéyas, les brahmes Vâtadhânas, rejetons d’un brahme déchu, et de nouveau chez les tribus, qui habitent les bois du mont Poushkara, 1189-1190.

Le prince dompta les armées des Outsavakétains et les