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LE MAHA-BHARATA.

mère, il les fit monter dans la barque et leur dit encore au moment qu’ils s’en allaient sur le Gange : 5851.

« Vidoura vous baise sur le front, vous serre dans ses bras et vous répète mainte et mainte fois : « Allez, sans crainte, et puisse la bonne fortune vous accompagner dans vos routes ! » 5852.

Ces paroles dites aux héros, l’homme envoyé par Vidoura fit traverser le Gange dans sa barque, Indra des rois, à ces taureaux du troupeau des hommes. 5853.

Ce fleuve traversé, les passagers débarqués sur la rive ultérieure, il versa de tous côtés sur eux des bénédictions de victoire et s’en alla comme il était venu. 5854.

Les magnanimes Pândouides, sur la rive ultérieure du Gange, le chargèrent de commissions pour le sage Vidoura et s’en allèrent furtivement, sans avoir été vus. 5855.

Ensuite, quand la nuit se fut écoulée, le peuple entier de la ville accourut à la maison, attiré par l’envie de voir les restes des fils de Pândou. 5856.

Alors, éteignant la flamme, les citadins virent consumés la maison de laque et Pourotchana, le perfide conseiller. 5867.

« Assurément, s’écriait-on, l’auteur du mal ici, c’est Douroydhana aux actions criminelles ! Il a fait cela pour détruire les fils de Pândou. 5858.

» Le fils de Dhritarâshtra sans doute a fait périr les Pândouides par le feu à la connaissance de son père, puisque celui-ci n’a pas su l’empêcher. 5859.

» Bhîshma, pour sûr, n’a point suivi les pas de la justice en cette affaire, ni Drona, ni Vidoura, ni Kripa, ni les autres chefs des Rourouides. 5860.

» Envoyons donc, nous ! porter ces mots au cruel Dhri-