Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/448

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
426
LE MAHA-BHARATA.

» En effet, il n’y a rien ici, Arjouna, que l’on puisse conquérir : tu es chez les Outtarakourous, avec lesquels il est inutile de combattre. 1048.

» Fusses-tu même entré ici, il te serait impossible d’y rien voir, fils de Kountî ; car il n’est rien ici de perceptible aux yeux d’un corps humain. 1049.

» Veux-tu faire ici quelque autre chose quelconque, dis-le, fils de Bharata ! Nous l’accomplirons sur ta parole. » 1050.

Arjouna, sire, leur fit en souriant cette réponse : « Je veux procurer l’empire universel au sage Dharmarâdja.

» Je ne verrai pas votre place, si la vue en est défendue aux hommes ; mais donnez en tribut une denrée quelconque à Youddhishthira. » 1051-1052.

Ceux-ci alors de lui payer le tribut avec des vêtements célestes, de célestes parures, des tissus de lin et de riches pelleteries. 1053.

C’est ainsi que le héros conquit la plage septentrionale et livra une foule de combats aux kshatryas et aux ennemis ; 1054.

Qu’il dompta les rois, les soumit au tribut, enleva à tous leurs richesses et leurs diverses pierreries ; 1055.

Les chevaux tachetés comme des perdrix, d’autres pareils aux fils des perroquets ou semblables aux paons, tous d’une vitesse égale au vent. 1056.

Le héros, environné d’une bien nombreuse armée en quatre corps, revint alors, sire, à Çakraprastha, la capitale de son frère. 1057.

Le fils de Prithâ remit tous ces trésors à Dharmarâdja, et, quand il eut reçu congé du roi, il se rendit à son palais. 1058.