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LE MAHA-BHARATA.

« Va trouver les brahmes, qui bénissent avec des paroles fortunées, et pars à la douleur des ennemis, à la joie des amis ! 988.

» La victoire sans doute attend là tes armes : tu parviendras au but, où aspire ton courage ! » À ces mots, le Prithide se mit en campagne, environné d’une grande armée. 989.

Sur le char céleste d’un merveilleux travail, donné par Agni, Bhîmaséna lui-même s’avança en guerre ; et les deux princes jumeaux s’en allèrent chacun d’un autre côté.

Tous honorés d’Youddhishthira, ils partirent avec des armées. Arjouna, le fils d’Indra, conquit la plage chère au souverain maître des richesses. 990-991.

Bhîmaséna vainquit la contrée de l’orient, Sahadéva celle du midi, et Nakoula, versé dans les astras, soumit la plage occidentale. 992.

Quant à l’auguste Youddhishthira, le roi de la justice, il resta dans le sein d’Indraprastha, environné par la foule de ses amis et savourant la plus douce félicité. 993. Djanamédjaya dit :

« Raconte-moi, brahme, avec étendue, la conquête des quartiers du monde, car je ne puis me rassasier d’entendre la grande histoire de mes ayeux. » 994.

Vaîçampâyana reprit :

Je te raconterai d’abord les conquêtes d’Arjouna, car les fils de Prithâ ont subjugué toute la terre dans le même temps. 995.

Dhanandjaya aux bras puissants commença par soumettre à sa domination les rois dans le pays du Koulinda ; expédition, qui ne lui coûta pas une peine extrême. 996. Quand il eut subjugué les peuples de l’Anartta, du Kâ-