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SABHA-PARVA.

» Qui fera la guerre comme toi pour la recherche du Swarga, comme toi, dis-je, avec tes nombreuses armées Magadhaines, orgueilleux de ta force et de tes richesses ?

« Ne méprise pas tes ennemis, sire ! Il y a de la vigueur en chaque homme : tel peut avoir une force égale à la tienne, souverain des hommes, ou même supérieure. 873-874.

» Aussi long-temps que cela te sera inconnu, sire, nous aurons à le supporter : c’est pourquoi je te parle. 875.

» Abandonne, Magadhain, ta hauteur et ton orgueil avec tes pareils : ne te jette pas avec ton armée, tes ministres et tes fils dans le séjour d’Yama ! 876.

» Le mépris, qu’ils professaient ici-bas pour les plus grands, fit périr les rois Dambhaudbhava, Kârttavirya, Outtara et Vrihadratha. 877.

» C’est le désir d’arriver près de toi, qui nous a fait prendre ces déguisements : oui ! nous ne sommes pas véritablement des brahmes. Je suis Hrishlkéça-Çaâuri ; ces deux princes sont les fils de Pândou. 878.

» Roi, nous te défions au combat ! Magadhain, combats résolument ! Ou remets en liberté tous les rois, ou descends au palais d’Yama ! » 879.

Djarâsandha répondit :

« Je n’ai réduit en esclavage aucuns rois, sans les avoir vaincus : celui, que je n’ai pas vaincu, conserve ses états. Qui est ici, que je n’aie pas vaincu ? 880.

» Le kshatrya peut faire ce qu’il veut de l’ennemi, qu’il a attaqué bravement et rangé sous sa puissance : tels sont, Krishna, et sa profession et les moyens, dont il vit. 881.

» Quand j’ai fait de ces rois la chose des Dieux, com-