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LE MAHA-BHARATA.

ternent, la tête à ses pieds, et s’en vont tous comme ils sont venus. 471.

« Le saint à la sagesse infinie, Brahma, l’ayeul suprême des mondes, rempli de compassion à l’égârd de tous les êtres, accueille, suivant qu’ils en sont dignes,

» Les hôies, qui viennent chez lui. Dieux, Daîtyas, Nâgas et brahmes, Yakshas, Souparnas, Kâléyas, Gandharvas et Apsaras. 472-473.

» Reçus dans son palais, monarque des enfants de Manou, l’Être à la splendeur sans mesure, existant par lui-même, l’âme du monde, les flatte, les comble de biens et de plaisirs. 474.

» À chaque premier jour des quinzaines lunaires, le palais, enivrant de bonheur, est tout rempli, cher Bharatide, de ces nobles visiteurs. 475.

» Divin, tout composé de lumières, habité par les chœurs des Dévarshis, flamboyant d’une beauté brahmique, il brille d’une inaltérable splendeur. 476.

» Tel j’ai vu ce palais, aussi difficile à obtenir dans les mondes du ciel que le tien, celui-ci, tigre des rois, l’est dans le monde des enfants de Manou. 477.

» C’est dans le monde divin, que j’ai vu autrefois ces palais, auguste Bharatide ; mais le tien est sans contredit le plus beau dans le monde humain. » 478.

Youddhishthira lui répondit :

« Ô le plus éloquent des êtres, qui sont doués de la voix, tu as parlé très-souvent du monde des rois ; il est situé, comme tu l’as dit, saint anachorète, dans le palais d’Yama.

» Tu as dit, éminent solitaire, que les Nâgas, les rois des Daîtyas eux-mêmes, les plus grands fleuves et la mer en personne habitaient le palais de Varouna. 479-480.