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SABHA-PARVA.

» Voyageant sous un forme humaine, il vit le palais de Swayambhou, et me fit, d’après le témoignage de ses yeux, fils de Pândou, une description exacte de cette 422.

» Habitation immense, céleste, idéale, indescriptible par la prééminence de ses qualités, auguste Bharatide, et ravissante pour tous les êtres ! 423.

» À peine eus-je ouï raconter les merveilles de ce palais que, désirant le voir, chef des Pândouides, je parlai en ces termes au soleil : 424.

« Adorable, j’ai envie de voir ce radieux palais de l’ayeul suprême des créatures. Dis-moi par quelle pénitence, ou quelles œuvres, ou quels simples efficaces, maitre du monde, je puis obtenir de voir ce palais sublime et qui efface les péchés. » 426-426.

» À ces paroles de moi, l’astre aux mille rayons, la cause du jour, m’imposa, ô le plus vertueux des Bharatides, un vœu de mille années : 427.

« Observe d’une âme recueillie le vœu de Brahma ! » Il dit ; et moi de commencer ce grand vœu sur le flanc de l’Himâlaya. 428.

» Ensuite l’énergique soleil m’emporta et le bienheureux se dirigea, sans paresse, sans fatigue, vers le palais de Brahma. 429.

» Le dépeindre, monarque des hommes, et dire : « Voilà sa forme ! » est chose impossible. En effet, à chaque instant, il change de forme et sa beauté est indescriptible. 430.

» Je ne sache pas, enfant de Bharata, que nulle part avant j’aie vu de telles dimensions, un tel plan d’architecture, une telle beauté. 431.

» Une profonde joie règne toujours dans ce palais, qui