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flamboient tous comme autant d’Agnis, portés sur différents chars célestes ; 307.

» Tous ornés de parures et ceints de guirlandes, ceux-ci vont et ceux-là reviennent. Vrihaspati et Çoukra n’y désertent jamais leurs sièges. 308.

» Ceux-là et d’autres magnanimes eu grand nombre, à l’aspect aimable comme la lune et semblables à Brahma, entre lesquels on voit Bhrigou et les sept lumineux rishis, sont montés sur des chars pareils à l’astre des nuits. 309.

» Ce palais de Çatakratou aux longs bras, je l’ai vu de mes yeux, sire, avec ses guirlandes de lotus : écoute quel est aussi le palais d’Yama. 310.

» Je vais te décrire, fils de Kountî, prête-moi l’oreille ! ce château d’Yama, que Viçvakarma bâtit lui-même, Youddhishthira, pour ce fils du soleil. 311.

» Cette resplendissante demeure a cent yodjanas de largeur ; on lui a donné, royal fils de Pândou, une longueur beaucoup plus grande. 312.

» C’est un palais, brillant sur toutes ses faces, semblable au soleil, ni trop chaud, ni trop froid, séduisant l’âme et doué de ces formes, qu’on aime. 313.

» Là, n’entrent jamais ni le chagrin, ni la vieillesse, ni la faim, ni la soif, ni la tristesse, ni la fatigue, ni l’obstacle, ni le déplaisir. 314.

» Là, sont rassemblés tous les objets, que peuvent désirer ou les Dieux ou les hommes ; là, se trouvent à profusion et remplis de saveur tous les mets agréables, doux, appétissants, soit pour manger, soit pour lécher, soit pour sucer, et toutes les espèces de breuvages. 315-316.

» Là, sont des parfums exquis, de belles guirlandes, des arbres couverts en toutes saisons des fruits, que