Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/343

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

conque, et le crystal, et les richesses du palais, qui avait eu pour maître Vrishaparvan. 75.

Arrivé là, sire, le grand Asoura d’enlever toute cette vaste opulence, qu’il fit garder par des Rakshasas, ses domestiques. 76.

Avec ces matériaux, le Démon bâtit un palais incomparable, un château céleste, fait de pierreries et célèbre dans les trois mondes. 77.

Il donna la massue nompareille à Bhîmaséna, et Dévadatta, la conque sans égale, prééminente au vaillant Arjouna. 78.

Le son de cet instrument faisait trembler tous les êtres. Ce palais, grand roi, avait des jardins aux arbres d’or. 79.

Il avait dix mille coudées sur toutes ses faces ; il ressemblait au palais de la lune, au château du feu, au palais du soleil. 80.

D’un incomparable éclat, il portait une beauté suprême et sa splendeur effaçait, pour ainsi dire, la splendeur lumineuse du soleil même. 81.

Céleste, il brillait d’une céleste lumière et telle qu’on l’aurait dit en flammes : semblable aux nuées nouvelles, il se dressait, masquant le ciel. 82.

Grand, large, fermé au péché, clos à la douleur, il était doué d’une opulence infinie, et des remparts de pierres fines l’environnaient d’une guirlande. 83.

Bâti par cet émule de Viçvakarma avec une immense richesse, avec une immense variété, il n’avait son égal ni dans le palais du Vasoudévide, ni dans celui du Conseil des Dieux, ni dans le palais même de Brahma ! 84.

Des Génies apportaient et gardaient aux ordres de