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déva lui-même, et se tint debout en leur présence. 55.

Djanârdana de serrer dans ses bras Pradyoumna, Çâmba, Niçatha, Tcharoudéshna et Gada, Anirouddha et Bhânou. 56.

Puis, quand il eut reçu congé des vieillards, il passa dans le palais de Roukminî. 57.

Vaîçampâyana dit, continuant son récit :

« Maya tint ce langage au fils de Kountî, Arjouna, le plus vaillant des victorieux : « Je l’adresse une question : M’en irai-je ? Te quitterai-je aussi moi-même ? 58.

» Jadis, au nord du Kaîlâsa, en face du mont Maînaka, comme les Dânavas désiraient faire un sacrifice, j’ai travaillé pour eux un vase admirable, charmant, fait de pierres fines, près du lac Vindou, dans un palais, qui Appartint à Vrishaparvan, fidèle au pacte de la vérité. 59-60.

» J’irai là, vaillant Bharatide ; je prendrai le vase, s’il y est encore, et je construirai un palais illustre au fils de Pândou ; 61.

» Habitation merveilleuse, réjouissant l’âme, ornée de toutes les pierreries. Il est aussi, rejeton de Kourou, une massue dans ce lac Vindou. 62.

» Sorti victorieux d’une bataille, où il avait immolé ses ennemis, le monarque a caché dans ce lac sa massue pesante, forte, capable de supporter la charge des combats et parsemée de larmes d’or. 63.

» Assommant des armées ennemies, égale à cent mille autres, elle est assortie à la force de Bhîma, comme Gândlva à celle de ton excellence. 64.

» On y trouve aussi Dévadatta, la grande conque de Varouna au bruit étourdissant : je donnerai tous ces trésors à ton altesse, n’en doute pas ! » 65.