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ADI-PARVA.

dans les habitations, ni des Dieux, ni des Mânes. 8314.

Les nombreuses bandes consternées des êtres poussaient de grands cris, les éléphants barettaient, les hyènes rugissaient, les gazelles bramaient. 8315.

Ce bruit confus, au son duquel tremblaient les habitants du ciel et les troupes des Vidyâdharas, alla porter l’effroi dans leurs demeures aux poissons, qui parcouraient les eaux de la Gangâ. 8316.

Personne, monarque aux longs bras, ne pouvait arrêter ses yeux sur Arjouna ; personne n’aurait pu lever ses yeux sur le noir Djanârdana ; à plus forte raison n’eussent-ils pu soutenir un combat avec eux ! 8317.

Quelque attention qu’ils pussent apporter, tous ils tombaient là : Hari sous le disque tranchant abattait les Nâgas, les Rakshasas et les Démons. 8318.

Les uns aux grands corps tombaient, le corps déchiré, la tête fendue, par le tchakra impétueux, dans le feu allumé. 8319,

Rassasié avec des torrents de moëlle, de sang et de graisse, le feu, se dégageant de la fumée, promena ses flammes au-dessus de l’atmosphère. Ses yeux flamboyants, sa langue enflammée, son grand visage tout enflammé, sa chevelure hérissée en flammes, ses yeux du rouge passant au noir, le Feu, buvant la moëlle des êtres animés, s’enivrant de la soudhâ, que lui procuraient Arjouna et Krishna, fut rassasié, joyeux et parvint au comble de la satisfaction. 8320-8321-8322.

Le meurtrier de Madhou vit alors Maya, l’Asoura, qui, d’une course rapide, s’enfuyait du palais de Takshaka.

Le Feu, de qui le char est conduit par le Vent, le feu, revêtu d’un corps, ayant le djatâ d’anachorète, parlant