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ADI-PARVA.

Aussi la forme de cette arme, tuant les Vampires, les serpents infernaux et les Démons, n’offrait-elle plus aux regards que la forme épouvantable de l’âme de toutes ces créatures. 8294-8295.

De tous les Dieux réunis, il n’y en eut absolument pas un, qui sortît vainqueur de ce combat, livré au Vasoudévide et au fils de Pândou. 8256.

Les Souras, n’ayant pu ni défendre le bois contre leur puissance, ni éteindre l’incendie, tournent le dos pour la fuite. 8297.

À la vue des Immortels en déroute, Çatakratou, sire, en goûta de la joie et vanta l’héroïsme de Kéçava et d’Arjouna. 8298.

Les Dieux en fuite, une voix, non formée dans un corps, s’adressant au Dieu des cent sacrifices, lui dit avec un son immense et profond : 8299.

« Takshaka, ton ami, le plus grand des serpents, ne fut pas tué ! Car au moment, où le Khândava fut incendié, il était passé dans le Kouroukshétra. 8300.

» Apprends-le de ma bouche, fils de Vasou, une victoire n’est possible d’aucune manière dans un combat sur le Vasoudévide, ni même Arjouna. 8301.

» Ils ont du courage, ils ont de l’héroïsme : ta majesté le sait déjà. Qu’elle sache aussi qu’ils sont les Dieux primitifs, Nara et Nârâyana, célèbres dans les cieux. 8302.

» On ne peut vaincre même dans les trois mondes ces Dieux antiques, les plus grands des saints, inaffrontables, invaincus dans la guerre. 8303.

» Personne ne mérite au plus haut degré les hommages des Pannagas, des Kinnaras, des hommes, des Gandhar-