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LE MAHA-BHARATA.

flèches au vol rapide et le combattit avec la colère, que lui inspirait le souvenir de cet artifice. 8244.

À la vue du courroux, dont brûlait Arjouna, le roi des Dieux recourut à son formidable astra et couvrit le ciel entièrement. 8245.

Un vent au vaste fracas souleva toutes les mers et dans les airs, où il régnait, fit naître des nuages, remplis d’eaux pluvieuses, 8246.

Et d’épouvantables nuées, où les éclairs de la foudre se mêlaient à la voix du tonnerre. Arjouna d’opposer un astra victorieux à celui de son ennemi. 8247.

Habile pour l’action et possédant une multitude de forces, il enchanta le Trait-du-Vent, qui détruisit l’astra des nuées tonnantes, décoché par le céleste Indra. 8248.

Les nuages manquèrent d’eau, les éclairs s’éteignirent et dans un instant l’obscurité la plus épaisse devint un ciel serein. 8249.

Rendu à son état naturel, le disque du soleil reparut, accompagné d’un vent frais et doux ; le feu, ne trouvant plus d’obstacle, reprit joyeux ses aspects variés. 8250.

Arrosé avec les torrents de moëlle sortis du corps des animaux, il vomit de nouveau ses flammes, remplissant le monde de ses bruits. 8261.

À la vue de leur bois, que défendent les deux Rrishnas, les volatiles, Souparna à leur tête, s’élancent avec fierté au milieu des airs. 8252.

Impatient de combattre avec des ailes, un bec et des serres telles que la foudre, Garouda accourut du ciel vers les deux héros ; 8258.

Et les foules des reptiles, vomissant un affreux poison, tombèrent, la gueule enflammée, près du fils de Pândou.