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LE MAHA-BHARATA.

échappé, comme nous l’avons ouï dire, à la mort, qu’on leur avait préparée dans un incendie. 7185.

» Ce sont, pour sûr, les enfants de Prithâ, qui errent sous un déguisement : ce que prouvent leurs mutuels entretiens ; ce que prouve encore la vigueur de celui, qui a pu fixer la corde à son arc et toucher le but ! » 7186.

Aussitôt le roi Droupada joyeux d’envoyer, son archibrahme domestique porter aux magnanimes fils de Pândou ces paroles de sa bouche ; « Nous désirons vous connaître ! » 7187.

Ayant reçu la mission du roi, le pourohita se mit en chemin et, procédant suivant l’ordre, il commença par les éloges des jeunes princes et leur exposa exactement toute la dépêche de son maître : 7188.

« Ce monarque de la terre, le roi des Pântchâlains brûle d’envie de vous connaître, lui, qui donne les grâces, vous, qui les méritez ! Depuis qu’il a vu l’un d’entre vous percer le but, son cœur est dans une joie, qui n’a pas de fin. 7189.

» Dites-moi la généalogie de votre famille ; puissiez-vous mettre le pied sur la tête de vos ennemis ! Versez la joie dans ce cœur du roi des Pântchâlains et dans celui de sa cour. 7190.

» Car le roi Pândou fut le cher ami du roi Droupada ; il en fut comme la vie, et tel était le vœu de celui-ci ; « Voilà ma fille ! je la donnerai pour sa bru au noble rejeton de Kourou. » 7191.

» Ce désir n’est pas encore éteint dans le cœur du roi Droupada. En effet, princes charmants, il dit : « Qu’Arjouna reçoive en mariage cette princesse, ma fille ! 7192.

» Cette action sera ma gloire, elle sera une bonne