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ADI-PARVA.

Râdhéya et Douryodhana, en dépit même de grands efforts. 7051.

Arjouna le tint avec la fierté des hommes forts, Aîndri le tint avec la vigueur d’un jeune Indra, y fixa la corde dans l’espace d’un clin d’œil et prit des flèches au nombre de cinq. 7062.

Il toucha le but, qui, transpercé, tomba soudain sur la terre avec l’anneau. Aussitôt des applaudissements éclatent dans le ciel ; de grands applaudissements éclatent sur la terre au milieu de l’assemblée. 7053.

Indra en même temps de verser une pluie de fleurs célestes sur la tête du Prithide, meurtrier des ennemis.

Les brahmes par milliers d’agiter leurs vêtements, les éclipsés de pousser partout de tristes hélas ! hélas ! et, de tous côtés, les pluies de fleurs tombèrent là du ciel. 7054-7055.

En ce moment, les musiciens font chanter leurs instruments aux cent formes ; les troupes des bardes et des poètes célèbrent à l’envi cette victoire. 7056.

À l’aspect du vainqueur, la joie remplit Droupada, le meurtrier des ennemis ; lui et ses guerriers témoignent le désir qu’une alliance les unisse avec le fils de Prithâ.

Tandis que ce haut bruit s’élevait dans l’assemblée, Youddhishthira, le plus vertueux entre les plus vertueux, retourna vite à son habitation avec les deux jumeaux, les plus grands des hommes. 7057-7058.

Quand elle vit le but percé, quand elle eut jeté son regard sur le fils de Prithâ, semblable au roi des Dieux, Draâupadî la noire se hâta de prendre une guirlande avec une robe blanche et s’avança vers le fils de Kountî en souriant. 7059.