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ADI-PARVA.

beuglement, elle courut de toutes parts sur l’armée de Viçvâmitra. 6680.

» Frappée avec des bâtons et le bout des fouets, poussée de droite et de gauche, les yeux embrâsés de colère, sa colère en fut elle-même redoublée. 6681.

» Son corps, enflammé par la fureur, s’illumina comme le soleil au milieu du jour ; et, versant de sa queue mainte et mainte grande pluie de charbons ardents, 6682.

» Elle créa de cette queue les Poulhavas ; de son urine les Dravidas et les Çakas ; de sa matrice les Yavanas ; et, de sa fiente, les nombreux Çavaras. 6683.

» Elle fit naître encore de son urine les Kântchis et les Çarabhas mêmes ; de ses flancs, les Paâundras, les Kiratains, de nouveaux Yavanas, les Sinhalains et les Varbaras, soumis au joug, 6684.

» Et les Tchivoukas, et les Poulindas, et les Chinois, et les Huns, et les Kérulas. La vache produisit encore de son écume les nombreuses et différentes sortes de Mlétchas.

» Quand elle eut fait sortir d’elle-même ces grandes armées et ces mille phalanges de barbares, vêtus de tous les costumes, tenant toutes les espèces d’armes, 6685-6686.

» L’armée du fils du Gadhi en fut inondée, et chacun de ses guerriers fut investi, sous les yeux mêmes de Viçvâmitra, par cinq ou par sept de ces combattants irrités.

» Blessée par une grande averse de flèches, son armée, saisie de crainte alors, fut rompue de tous les côtés à la vue de Viçvâmitra. 6687-6688.

» Mais aucun de ses hommes ne périt sous les coups, éminent Bharatide, de ces Vaçishthains, qui ménageaient leur vie dans la colère même. 6689.

» La vache se contenta de refouler toute son armée au