Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/119

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
97
ADI-PARVA.

soleil désirait pour elle un époux, distingué par la science des Védas, les qualités du caractère et les avantages de la beauté. 6524-6525.

» Voyant qu’il fallait donner sa fille, parvenue à l’âge nubile, la pensée de ce mariage ne lui permettait pas un moment de repos. 6526.

» Alors, le puissant roi Sambarana, fils d’Arksba et le plus éminent des Kourouides, s’étudia, fils de Kountî, à mériter la bienveillance du soleil. 6527.

» Docile, pur, dompté, humble dans son langage, la joie des citadins par ses vertus, il honorait dévotement le soleil au commencement de sa carrière, avec des bouquets de fleurs, des corbeilles d’arghya, des parfums et d’autres oblations, avec des macérations et des jeûnes, avec diverses pénitences. 6528-6529.

» Aussi le soleil pensa-t-il que Sambarana, correct dans sa conduite, instruit dans le devoir, sans égal en beauté sur la teiTe, était un époux assorti à sa fille Tapatî.

» Il eut donc envie, noble Kourouide, de donner sa fille à ce Sambarana, né dans une illustre famille et le plus grand des rois ; 6530-6531.

» Car c’était un souverain, qui brillait sur la terre d’une splendeur égale à cette lumière, dont luit au sein des cieux l’astre aux ardents rayons. 0532.

» Les hommes des castes sœurs puînées de la caste des brahmes honoraient Sambarana comme les brahmes, récitateurs des Védas, honorent, fils de Prithâ, le soleil à son lever. 6533.

» Ce roi charmant excellait en splendeur par-dessus tous ses amis et ses rivaux eux-mêmes autant que le soleil surpasse Lunus en beauté. 6534.