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» On avait disposé là pour ses rênes l’intérêt, la vérité et la justice : ce char était sous l’empire de la raison, et Sarasvatî errait à l’entour. 1,487.

» Agités par le vent, des drapeaux admirables et de couleurs différentes l’ombrageaient : ils illuminaient ce char céleste, auquel étaient liés, et les éclairs, et l’arc d’Indra.

» L’oblation, versée dans le feu, était l’aiguillon, la Gâyatrî le ruban, qui ornait la tête du magnanime Içâna, auquel fut d’abord assigné le sacrifice. 1,488-1,489.

» L’année fut son arc, la Sâvitrî sa corde au bruit immense ; il portait une armure céleste, ornée de précieuses pierrereries, imbrisable, affranchie de poussière, inaccessible au tchakra de la mort. Le Mérou, surmonté de la superbe montagne Maînâka, était la hampe de son drapeau. 1,490-1,491.

» Les nuages, ornés de foudres, composaient son enseigne ; ils brillaient, placés au milieu des Adhwaryous, comme des feux enflammés. 1,492.

» Les Dieux furent saisis d’étonnement, quand ils virent le chariot préparé ; quand ils virent chacune des lumières du monde entier, vénérable monarque, entrées dans sa construction. 1,498.

» Les Immortels annoncèrent à ce magnanime que le char était attelé ; et, dans cette voiture sublime, que les Dieux avaient ainsi préparée à la ruine de leurs ennemis, tigre des enfants de Manou, Çankara, puissante majesté, disposa ses armes principales. 1,494-1,495.

» Ayant élevé au sein des airs la hampe de sa bannière, il arbora son enseigne du taureau : le bâton de Brahma, le bâton de la Mort et le bâton de Roudra étaient ses armes douloureuses. 1,496.