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Tombé dans une profonde douleur, la pensée éteinte, brûlé par de grands soucis, l’âme enveloppée de chagrin et de mélancolie, oppressé par le délire, il ne connut plus rien ; 5,039.

Et soupirant, il demeura en silence hors de lui-même, 5,040.

Quiconque lira le sacrifice de ce terrible combat, livré entre l’Adhirathide et le magnanime et grand Dhanandjaya, obtiendra le fruit qui est réservé à un sacrifice convenablement offert : il en sera ainsi, Bharatide, s’il prête l’oreille à ce chant. 5,041.

Le sacrifice est, dit-on, Vishnou adorable, éternel, qui est le feu, le vent, la lune et le soleil : de là, s’il n’a point l’injure à la bouche, l’homme qui écoute ou récite ce combat, est heureux dans la révolution de tous les mondes. 5,042.

Les enfants de Manou, qui, toujours accompagnés de piété, lisent cette narration sainte, jointe aux plus beaux vers, savourent les richesses, les fruits de la terre et la renommée : il n’y a là aucun doute. 5,043.

L’homme, qui, libre d’injure, l’écoute sans cesse obtiendra tous les plaisirs.

Vishnou, Swayambhoû et l’adorable Bhava se complaisent en cet homme le plus grand des mortels. 5,044.

Le Brahme acquiert les Védas : il suffit aux Kshatryas de voir l’armée ennemie dans le combat pour gagner aussitôt la victoire ; les plus précieuses richesses échoient aux Vatçyas, et tous les Çoûdras obtiennent en ce monde la santé. 5,045.