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Et levant son bras droit, orné d’un bracelet, ô le plus excellent des Kourouides ! ce vertueux fils de Prithâ dit à Arjouna et Kéçava : 5,008.

« Nârada m’a raconté l’histoire de ces Dieux, Nara et Nârâyana, l’âme du devoir, magnanimes, antiques, et les plus grands des Rishis. 5,000.

» Le sage Krishna Dwaipâyana, versé dans la vérité des choses, m’a plus d’une fois entretenu de cette sainte narration. 5,010.

» C’est grâce à toi, Krishna, que le Pândouide Dhanandjaya vainquit, tournant le front aux ennemis, et jamais il ne montra le dos nulle part. 5,011.

» Notre victoire est assurée dans le combat, et non jamais notre défaite, quand tu daignes exercer les fonctions de cocher pour ce fils de Prithâ. 5,012.

» Bhîshma, et Drona, et le magnanime Karna, et Kripa le Gotamide, et les autres, qui suivaient leurs pas. 5,013.

» Ont reçu la mort en quelque sorte, grâce à ta sagesse, Govinda, avec l’Adhirathide. » Dès qu’il eut parlé ainsi, Dharmarâdja, tigre des hommes, environné de sa force, monta sur son char, orné d’or, attelé de chevaux blancs à la queue noire et rapides comme la pensée ; 5,014-5,015.

Et après qu’il eut adressé un salut aux deux héros Arjouna et Kéçava, le prince aux longs bras, disant une parole aimable à ces deux braves Mâdhava et Phâlgouna, s’avança alors pour visiter le champ de bataille, et vit le taureau des hommes, Karna, étendu sur la terre du combat. 5,016-5,017.

Dharmarâdja vit Râdhéya, couvert par des centaines de flèches, comme une fleur de Kadamba, environnée partout de ses filaments. 5,018.