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Tout couverts des flèches de Karna, ces fléaux des ennemis, Arjouna et l’Impérissable, resplendissaient dans le combat, comme le soleil et la lune, qui, levés purs dans les cieux, ont dissipé les ténèbres par leur guirlande de rayons. 4,960.

Ayant déposé les multitudes de flèches, ces deux souverains au courage incomparable, environnés de leurs amis, arrivés doucement à leur camp, y entrèrent de même que Vishnou et Indra dans un sacrifice, où les invitent, des brahmes assistants. 4,961.

Après que Karna eut succombé dans ce vaste combat, ces deux héros, honorés pour le succès éclatant de la victoire par les grands Ouragas, les Yakshas, les Maharshis, les Tchâranas, les enfants de Manou, les Gandharvas et les Dieux, 4,962.

Loués pour la masse de leurs vertus et de leurs bonnes œuvres, célébrés d’une manière digne, se réjouirent alors avec la foule de leurs amis, comme le roi des Immortels et Kéçava, lorsqu’ils eurent comprimé Bali. 4,963.

Quand le fils du soleil eut péri, les Kourouides, accablés d’épouvante, jetant les yeux sur tous les points de l’espace, tombèrent à la ronde par milliers. 4,964.

Aussitôt qu’ils eurent vu Karna immolé dans ce grand combat par les ennemis, les tiens effrayés et couverts de blessures, remplirent tous les points de l’horizon.

Alors, de toutes parts, tous les combattants conclurent une suspension d’armes. Les tiens, agités par la crainte se cachaient, tombés dans une profonde douleur.

Connaissant leur sentiment, sire, Douryodhana, ton fils, stipula un armistice, avec le consentement de Çalya. 4,965-4,966-4,967.