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d’Arjouna etde Karna, la connaissance éteinte, et poussant maints soupirs : telle, pendant le nuit, la terre se couvre de planètes célestes, très-lumineuses, pures, enflammées, tombées du firmament.

Les dards, lancés par le bras de Karna et d’Arjouna ; après qu’ils ont fendu les corps des éléphants, des chevaux, des hommes, 4,904-4,905.

» Et enlevé les existences, se plongent dans la terre, comme de grands serpents aux replis sinueux entrent dans leur tannière. La terre présente[1] un aspect impraticable par les flèches de Dhanandjaya et de l'Adhirathide, par les guerriers, les chevaux et les éléphants tués dans le combat, et par les hommes, Indra des hommes, abattus sous les dards, par les chars broyés sous les excellentes flèches aux bonnes propriétés, par les traits et par les soldats, par les drapeaux et les meilleures armes,

« Par les attaches brisées, les cordes coupées, les parties essentielles du char, les jougs, les roues et les cycles mis en pièces, par les traits et les appareils de guerre déposés, par les liens, les carquois et les caisses de voitures renversées. 4,906-4,907-4,908.

« Tel que le ciel est ombragé de nuages en automne, telle la terre brille, couverte d’or et de pierreries.de sièges brisés, de coursiers rapides entraînés çà et là, de chevaux immolés,de chars bien équipés, 4,909

« De monceaux d’éléphants, de chevaux, de guerriers et de chars. Précipités rapidement nombre de fois et mis en poudre, les massues aux étoffes d’or, les haches, les tridents aigus, les moushalas et les maillets d’armes,

  1. Le poète oublie que c’est Çalya qui parle : il écrit partout le passé au lieu du présent.